Résidence senior et maison de retraite : les différences

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La démographie française subit une évolution sans précédent : le nombre de personnes âgées est en forte hausse, ce qui entraine une importante augmentation du nombre de personnes dépendantes. Ces seniors ont besoin de logements adaptés, alors la maison de retraite, que choisir et pourquoi?

Des établissements pour senior très demandés

Selon les analyses de l’Insee, il une aura augmentée de 40 % d’ici à 2030 (environ 1 200 000 de personnes dépendantes). Cette augmentation s’explique par les progrès de la médecine ainsi que par l’allongement de l’espérance vie, et l’amélioration des conditions de vie des seniors.

Face à la croissance de cette nouvelle génération (les séniors), le nombre de logements réservé aux personnes âgées devient insuffisant, malgré que beaucoup d’entre eux souhaitent rester dans leurs propres appartements. D’après une étude menée par le cabinet Xerfi, la France dispose aujourd’hui seulement 250 résidences de services et villages seniors, soit un manque de 20 000 logements/an.

La différence entre maison de retraite et résidence sénior

Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes confondent ces deux types d’établissements pour seniors.

Les résidents

En réalité, ils s’adressent à un public moins âgé ou en meilleure santé que dans les maisons de retraite, ces personnes sont entièrement autonomes et ne nécessitent pas de soins particuliers. En revanche, les personnes qui souhaitent résider dans une maison de retraite, y cherchent avant tout des soins et des services personnalisés et répondant à leurs besoins souvent lié à leur âge plus avancé.

Les résidences séniors conviennent aux personnes souhaitant résider dans un logement plus adapté à leur retraite, accompagnées d’un service à la carte et à des investisseurs souhaitant diversifier leur patrimoine immobilier, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Ces résidences désignent un ensemble immobilier de logements collectifs, non médicalisé, offrant la particularité d’être adapté à la perte progressive d’autonomie des personnes âgées. Ces résidences sont devenues, depuis quelques années, une véritable tendance car de plus en plus de personnes intègrent ces résidences en dépit des maisons de retraites traditionnelles.

En effet, les personnes choisissant de s’installer dans ce type de résidence sont des personnes tout à fait valides et autonomes. Vivre en résidence sénior est alors un choix d’anticiper le futur si ces personnes venaient à, par exemple, avoir du mal à se déplacer ou être en fauteuil roulant. Une installation dans ces résidences permet donc de suppléer à une installation en maison de retraite.

Les résidences séniors elles, sont constituées de plusieurs appartements ou studios fonctionnels pour personnes âgées, avec des pièces communes comme des salons, restaurants, piscine et blanchisserie. A noter qu’un véritable lien social peut être établi avec les autres occupants de ces résidences, puisque vous l’aurez compris, celles-ci sont équipés d’espaces de vie communs conviviaux. Le cadre de vie de ces logements est donc idéal pour des personnes autonomes, voulant une continuité de leur vie sociale et vieillir en toute sérénité, loin de l’isolement !

Les résidences séniors ont vocation d’accueillir des personnes âgées de plus de 60 ans, encore autonomes. Ces résidences offrent à ses résidents, tout le confort et la sécurité nécessaires à leur bien-être. En plus de cela, elles offrent des services qui leur permettent de conserver leur totale indépendance et leur autonomie

Paiements

D’autre part, les modalités de règlement sont également différentes entre les maisons de retraite et les résidences seniors : dans les établissements de services, les résidents payent un loyer mensuel, alors que les habitants qui se trouvent dans les maisons de retraite payent un forfait à la journée, avec des prestations souvent obligatoires et non « à la carte ».

Règlementations

Hormis ces différences de paiement et de résidents, les modalités d’implantation diffèrent également. Pour une maison de retraite médicalisée, cette implantation est réglementée, une convention tripartite doit être signée entre le gestionnaire, l’Etat et la sécurité sociale, le fonctionnement interne de l’établissement est également encadré. En revanche, les résidences seniors ne sont soumises à aucune obligation particulière concernant l’implantation ou le règlement interne.

Certes, les maisons de retraite apportent plus d’encadrement et de services médicalisés mais les seniors ont souvent l’impression d’y être isolé et ne se sentent pas vraiment chez eux. Les résidences seniors offrent cette convivialité et ce sentiment de sécurité qui donnent aux résidents plus de liberté.

Quelle fiscalité au sein d’une résidence senior ?

Commençons par la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP), ce statut permet de se constituer un patrimoine immobilier dans un cadre fiscal avantageux car il offre la possibilité entre 3 régimes fiscaux différents :

  • Le dispositif Censi-Bouvard

Adopté en 2009, ce dispositif permet de réduire son impôt sur le revenu (IR) dans la limite du prix de revient de 300 000 € (frais de notaire compris). Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 11% du prix HT, étalée sur 9 ans et reportable 6 ans.

En revanche, ce dispositif est éligible uniquement dans le cas d’une acquisition de logements neufs ou réhabilitation d’un bien.

  • Le régime Micro-Bic

Ce régime permet de bénéficier d’un abattement de 50% sur les loyers perçus dans la limite de 72 600€.

Contrairement au régime réel, les charges réelles ne sont pas déductibles.

  • Le régime réel

Ce régime permet de déduire toutes les charges liées à la propriété du bien :

    • Intérêts d’emprunt,
    • Taxe(s) foncière(s),
    • Frais de Gestion,
    • Travaux,
    • Assurance,
    • Frais de garantie + frais de dossier en cas de crédit la première année.

Dans le cadre de la LMNP, le déficit BIC, si déficit il y a, n’est pas déductible du revenu mais il est reportable sur 10 ans.

La Location Meublée Professionnelle (LMP) n’offre quant à elle pas autant de possibilités que la LMNP. Seul le régime réel est possible mais des conditions particulières sont à respecter pour prétendre à ce statut :

  • + de 23 000€ de revenus
  • + 50% de l’ensemble des revenus du foyer fiscal (retraite incluse)
  • Doit constituer l’activité principale de l’investisseur

Il permet en contrepartie :

  • Donne droit à une exonération d'IFI pour le patrimoine concerné par l'activité́ meublée.
  • Récupération de la TVA.
Article publié le 16 Décembre 2020

Jean-Marie LEMARIÉ Consultant en gestion privée - Partenaire indépendant 9 articles rédigés

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